jeudi 14 août 2014

PASSE-QUICHE




PASSE-QUICHE

(
une ébriété littéraire – passagère)

 ...
                                                                      
– Ils sont passés par ici. Ils repasseront par là.

– Qui ? C’est qui ?

– C’est Pik…

– … et Pok !

– Oui mon kiki, Pik pas sans son Pok, pour sûr, l’un ne s’en va tant guère sans l’autre. Sinon, pour eux, ce serait à coup sûr tomber de Caraïbe en Si-La-Sol – et même sans cœur ni trompette.

– Alors, comment qui zivon ? Pik et Pok s’en vont en bateau qui va sur l’eau ?

– Oh… Pik, c’est toujours comme son dabe, dans ses beaux sabots en bois tout bio, et sans jamais gauchir : pique et repique, à tous vents, et qui bourre droit devant, mais sans le rat au tamtam.

– Et Pok, que les circonstances ont beaucoup atténué, je crois, quand il s’est trouvé estourbi sous le coup de l’insu ?

– Oh… Pok… Oui, estourbi était-il, atrocement, faut-il le rappeler. Mais après qu’il a fait volte dos, on l’a vu, fumeux, fendre les brumes à toute cambrure, narines à terre.

– Et maintenant, à sept heures ?

– Pik est là qui s’enfiche une quinte de pierre Cédufeu, mais pas diminuée la quinte ! Juste une quinte, donc, jusqu’à la dernière goutte derrière la collerette, cependant que Pok met quasi tous ses sous dans la machine à sons, attendant que le rutilant, le rugissant engin lui distille les plus belles acrobalises de la Castrafeudedieu, la seule qui lui enchante la flûte.


– Hum, œumme… dis-je… Je le vois aussi, Pok, avec quelques pennys lui restant, qui amuse du Fine Gaine Wouiski…

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